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1. Les indicateurs de contre-tendance

Ces indicateurs, relativement nombreux mais dont seuls quelques-uns sont utilisés couramment, correspondent à la représentation graphique de calculs mathématiques. Ces derniers sont une expression de l’évolution des cours, et non de leur niveau absolu. Ils sont appelés oscillateurs, dans la mesure où ils correspondent à une estimation des tensions du marché et fonctionnent à la manière d’une fonction dérivée, oscillant de part et d’autre du niveau zéro.

Cet aspect est tout à fait capital pour comprendre le principe de représentation des oscillateurs. Ainsi, un indicateur technique qui se retourne à la hausse, entamant une montée après avoir été en baisse, traduit la naissance d’un mouvement haussier sur le titre auquel il se réfère. Il en va de même, symétriquement, à la baisse. Le franchissement du niveau zéro par les indicateurs traduit donc une puissance de mouvement à son paroxysme, laissant ainsi augurer d’un ralentissement de tendance avant un retournement.

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2. Les indicateurs de contre-tendance

L’intérêt premier des oscillateurs, lié à leur statut d’indicateur de tensions, est de mettre en relief les niveaux sensibles, annonciateurs de possibles retournements. C’est à cet effet qu’ont été définis les concepts de « surachat » et « survente ». Ces niveaux correspondent à des excès du marché. Ainsi, dans le cas d’un surachat, le titre a connu une hausse continue sans effectuer de consolidation ou de correction majeure, laissant ainsi à penser qu’un retournement prochain est envisageable. Cela se traduit pour l’oscillateur par sa présence sur un niveau élevé, dans une zone qui a été définie comme zone de surachat et traduit la tension existant sur le marché. Il en va de même, symétriquement, à la baisse, tandis que, entre les extrémités, le marché est considéré comme neutre.

La lecture de ces zones de surachat et de survente peut toutefois s’avérer plus compliquée. En effet, les oscillateurs sont de deux types, bornés et non-bornés. Les indicateurs bornés évoluent entre deux limites fixes (souvent 0 et 100). Il est alors aisé de déterminer ces zones (par exemple au-delà de 75 pour le surachat et en deçà de 25 pour la survente). En revanche, les indicateurs non-bornés n’ont, par définition, pas de limites théoriques à la hausse et à la baisse, ce qui rend plus difficile l’établissement de telles zones. Par ailleurs, s’il est imprudent de se positionner à l’achat dans un marché déjà suracheté, la seule analyse du niveau de l’indicateur ne donne pas nécessairement toutes les informations (voir graphique).

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3. Divergences

L’élément principal d’analyse des indicateurs, bien que souvent sous-estimé, réside dans le principe des divergences. Ces dernières correspondent à une déconnexion entre l’évolution des cours et celle de l’indicateur (voir graphique). On parlera ainsi de divergence baissière (resp. haussière) lorsque l’oscillateur s’inscrit dans une tendance baissière (resp. haussière) alors que les cours continuent de monter (resp. baisser).

Ce phénomène est directement lié au statut de fonction dérivée des indicateurs. En effet, une baisse de l’oscillateur en temps de hausse des cours indique que cette hausse se fait à un rythme moins soutenu. Cet essoufflement du marché augure dès lors d’un retournement à la baisse. Toutefois, cette approche n’est valable que combinée à l’aspect précédent, à savoir la présence de l’oscillateur dans une zone de survente ou de surachat. En effet, ces zones sont le lieu de prédilection des retournements de tendance, car elles marquent une tendance ininterrompue et sans consolidation. Une neutralité des marchés (entre les zones), en revanche, rend peu probable un essoufflement et donc peu pertinent l’analyse des divergences. Par ailleurs, les divergences étant des signes avant-coureurs, il est souvent imprudent de se positionner en conséquence dès l’apparition des divergences.

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4. Figures graphiques

Au-delà de ces calculs sur les indicateurs, ces derniers peuvent également fournir des informations par eux-mêmes, à la manière des cours proprement dits. C’est ainsi que des tendances ou des figures peuvent être identifiées. Les indicateurs peuvent également buter sur des résistances ou se poser sur des supports. Cet aspect est également intéressant dans la mesure où les ruptures de tendance sur les oscillateurs précèdent souvent celles sur les cours. Dans ce cadre, la zone de neutralité (correspondant au milieu des bornes pour les indicateurs bornés) est particulièrement surveillée, car elle constitue souvent un support ou une résistance majeur.

Il est par ailleurs possible de recourir à des systèmes de filtre. Par exemple, il est souvent judicieux de comparer les oscillateurs à leur moyenne mobile sur quelques jours afin d’éliminer les variations ponctuelles et non-significatives. Il devient alors possible de mettre en œuvre une méthode relativement systématique, fondée sur le principe fondamental des indicateurs : ne pas aller à l’encontre de la tendance. Cette règle consiste à se positionner à l’achat dès lors que le zéro est franchi à la hausse par l’oscillateur, celui-ci se situant au-dessus de sa moyenne mobile et à vendre dès lors que ce niveau est enfoncé à la baisse, l’indicateur se retournant à la baisse et passant sous le zéro.

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5. Le RSI

Cet indicateur (de son nom complet Relative Strength Index) vise à établir une échelle de référence indépendante des niveaux de cours proprement dits. Le RSI étant borné (0 et 100), il devient dès lors extrêmement aisé de déterminer des zones de surachat et de survente. De ce fait, le RSI est l’un des indicateurs de contre-tendance les plus utilisés.

Il est formé sur la base des moyennes de hausses et de baisses des titres, selon la formule :

RSI = 100 – [100 / (1 + RS)]

où RS représente la moyenne des clôtures en hausse divisée par la moyenne des clôtures en baisse sur la période choisie.

En conséquence, le RSI s’avère d’autant plus volatil que la période considérée est courte. En fonction des habitudes de trading, des durées plus ou moins longues pourront donc être choisies mais la durée la plus courante est de 14 jours.

Sur un plan graphique, des lignes sont établies à 30 et 70. Un franchissement à la baisse des 30 indique un marché survendu, tandis qu’un franchissement à la hausse des 70 est le signe d’un marché suracheté.

De même que pour le MACD, il est possible d’affiner les signaux émis par le RSI en formant deux RSI sur deux périodes différentes. Dès lors, un franchissement à la hausse du RSI long terme par le RSI court terme représente un signal d’achat, tandis qu’un franchissement à la baisse du RSI long terme par le RSI court terme représente un signal de vente.

Le principe des divergences est également applicable au RSI, et ce de manière plus aisée que sur le MACD, dans la mesure où des zones de survente et de surachat peuvent être légitimement établies.

Enfin, de même que sur les cours proprement dits, des supports et des résistances peuvent se faire jour, notamment à l’approche de la zone de neutralité (vers 50).

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6. Les stochastiques

Cet ensemble d’indicateurs de contre-tendance est fondé sur une observation simple : en période de hausse des cours, les clôtures se font à des niveaux de plus en plus hauts de jour en jour tandis que, en période de baisse des cours, les clôtures se font à des niveaux de plus en plus bas. En combinant ces deux constatations, il est possible de prévoir un retournement dès lors que de nouveaux plus hauts apparaissent mais que les clôtures se font en baisse.

La constitution de ces indicateurs est assez sensiblement plus complexe que celle des autres oscillateurs. Un premier oscillateur, appelé %K, est constitué, selon la formule :

%K = 100 x [ (C – Lx) / (Hx – Lx) ]

où C représente le dernier cours de clôture, Lx le cours le plus bas sur les x derniers jours et Hx le cours le plus haut sur les x derniers jours. La durée la plus souvent utilisée est de cinq jours.

En conséquence, lorsque le marché est au plus haut, le cours de clôture est proche des plus hauts des x derniers jours. Le rapport tend alors vers 1 et l’oscillateur %K vers 100. Inversement, à la baisse, le rapport tend vers 0 et %K de même.

%K exprime ainsi les tensions du marché (surachat et survente) à la manière du RSI mais, contrairement à ce dernier, porte sur les cours extrêmes et non sur les cours de clôture.

Un deuxième indicateur, %D, est alors constitué, afin de lisser %K, selon la formule :

%D = 100 x Hy / Ly

où Hy représente la somme des (C – Lx) sur les y derniers jours et Ly la somme des (Hx – Lx) sur les y derniers jours, avec y < x. En d’autres termes, %D est une moyenne de % K (x jours) exprimée sur les y derniers jours. Cette nouvelle durée est généralement de trois jours.

En dépit de ce lissage, il demeure difficile de comparer %D et %K dans la mesure où %K peut aisément passer de 0 à 100 d’une séance à l’autre. Dès lors, c’est %D qui devient l’indicateur de référence. Un troisième indicateur, slow %D, est donc créé afin de lisser %D. Cer indicateur est formé en prenant la moyenne de %D sur trois jours. On appelle alors %D et slow %D respectivement stochastiques rapide et lent.

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Les stochastiques sont utilisables à de nombreux titres. Tout d’abord, la présence du stochastique rapide sur des extrêmes (près de 0 ou 100) indique des situations de survente ou de surachat. Néanmoins, en dépit du lissage qu’opère %D sur %K, cet indicateur demeure volatil, ce qui le rend difficilement utilisable dans ce contexte. Toutefois, réciproquement, cette forte volatilité permet de considérer que, si %D se maintient longuement à des niveaux élevés (resp. bas), les cours suivent une tendance fortement haussière (resp. baissière).

Par ailleurs, des signaux d’achat (resp. de vente) se manifestent lorsque le stochastique rapide se trouve sur des niveaux bas (resp. hauts) et croise à la hausse (resp. baisse) le stochastique lent.

Enfin, comme sur les autres indicateurs bornés, il est possible de faire apparaître des divergences entre l’évolution de l’oscillateur et celle des cours.

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